Je me serais crue égarée dans un tableau de Monet. Sensible à ce cadre idyllique, j’ignorais encore que ce séjour constituerait, hélas, un souvenir indélébile dans nos mémoires adolescentes. J’ai plongé dans cet étang des milliers de fois quand j’étais petite…Au grand dam de Maman, pouffa mon amie en passant négligemment ses doigts dans ses cheveux bouclés encadrant parfaitement son visage jusqu’au menton. Nous restâmes un long moment à profiter de la quiétude naturelle, cernées de gazouillements d’une multitude d’oiseaux profitant des bienfaits de l’été fertile et de croassements de petites grenouilles vertes tachetées de noir. Seule l’heure du déjeuner nous força à quitter à regret notre refuge paradisiaque.