C’est bien connu : on ne doit jamais cracher dans la soupe… Sauf peut-être quand on a des comptes à régler avec tout ce que l’Hexagone compte de grands chefs. Frédo le toqué, détenu modèle de la prison de la Santé, cuisinier lui-même et fin palais, il a la manie de faire rôtir aux petits pois les pigeons qu’il capture depuis sa cellule, à décider de se venger des « étoilés » du Michelin en les ridiculisant là par où ils ont péché : la colère pour l’un, la cupidité pour l’autre ou la couardise pour celui-ci… Le commissaire Broutard (Il ressemble à s’y méprendre au célèbre Broussard…) et son équipe de bras cassés, eux-mêmes ne dédaignant pas les pauses casse-croûtes bien arrosées, vont tenter de déjouer les plans diaboliques de Frédo et l’empêcher de ridiculiser la fine fleur de notre gastronomie.
Danielle Thiery, l’une des figures du polar français, n’y va pas de main morte quand il s’agit de croquer avec férocité, humour et tendresse nos maestros du « piano » et ces policiers qu’elle connaît si bien pour avoir été la première commissaire divisionnaire de la police française.
Mais ce polar, qui respecte toutes les lois du genre, suspens et rebondissements, n’est pas tout à fait un polar comme les autres puisque l’auteur a décidé de proposer aux lecteurs quelques recettes , celles de Pierre Labalette, au fil de l’intrigue. Des recettes qui raviront les fines gueules autant que les amateurs de romans policiers qui découvriront sous le couvercle de la marmite ce premier « polar culinaire ».