Un zoo niché dans une vallée des Pyrénées et, au sommet d’un plateau brumeux, quatre chalets prisés par les touristes en quête de nature. On s’isole ici pour souffler, se retrouver, profiter d’un cadre grandiose. En ce week-end de Toussaint, il y a des femmes, des hommes, un bébé. Il y a même un écrivain. Sept âmes perchées dans les nuages.
Mais quelque chose dissone dans ce décor sans faute. Est-ce le cri lancinant des oiseaux ? L’orage qui vient ? Cet arbre coupé en travers du seul accès menant au village ? L’imagination qui s’emballe ? Car nul n’est censé l’ignorer, un homme s’est suicidé en se jetant dans la fosse aux ours deux ans plus tôt. Et cet acte d’une violence inouïe s’est soldé par la mise à mort de l’animal et la fermeture administrative du parc, rouvert depuis peu.
D’ici quelques heures, des sept, il n’en restera que six, et l’on apprendra la fuite d’un individu dangereux. D’ici la fin de ce qui devait être une parenthèse hors du temps, le paysage idyllique ne sera que le théâtre d’un compte à rebours macabre.